Il y a maintes façons d’évaluer la qualité de vie humaine. On peut tenir compte de différents facteurs environnementaux, comme la situation géographique et
socio-économique par exemples, en plus du bagage génétique reçu à la naissance.
Mais d’un point de vue psycho-physiologique, la qualité de vie de tous les
êtres humains dépend invariablement d’un sommeil profond et réparateur. Les
insomniaques s’amusent-ils vraiment?
Le sommeil demeure l’une des questions les plus obscures de
la psychologie et de notre compréhension de l’être humain. Aujourd’hui encore,
il est difficile de comprendre pourquoi l’organisme humain a besoin d’être
plongé dans un état de sommeil profond durant lequel le corps est immobile,
voire paralysé, pendant que le cerveau s’affaire à réorganiser les informations
reçues et emmagasinées, tout en projetant des images en boucle sous formes de
rêve.
Ce qui est clair toutefois, c’est que tous les organismes
vivants sont affectés par la lumière. Chez l’humain, l’alternance
veille-sommeil est non seulement fondamentale à la vie et à la survie, mais les
rythmes circadiens jouent un rôle primordial dans la libération d’hormones,
messagers chimiques qui agissent sur les glandes et certains organes, affectant
entre autres l’humeur.
Notre rapport à la lumière et aux variations jour-nuit est
si déterminant que la privation du sommeil est utilisée comme moyen de torture - ce n’est tout de même pas peu dire -, le but étant de perturber les rythmes naturels du corps, et par surcroît le métabolisme et la santé (voir aussi Les rythmes du corps).
En réalité, le sommeil est plus que réparateur, c’est le
meilleur remède du corps-esprit. Les études sur les cycles du sommeil ont par
ailleurs démontré que le sommeil paradoxal, dit période de REM (Rapid Eye Movement),
doit être atteint pour en retirer tous les bénéfices.
Comme quoi, il est nécessaire de rêver.