La lumière joue un rôle essentiel à la vie et son influence
sur tous les organismes vivants est indéniable. Chez les plantes, par exemple,
on retrouve notamment la photosynthèse, un processus organique de conversion du
CO2 en oxygène énergisé par la lumière du soleil.
Chez l’humain, comme chez d’autres primates, la lumière du
jour influence les rythmes circadiens. Du latin « circa diem », qui signifie « environ un jour »,
un rythme circadien est un rythme biologique d’une durée approximative de 24
heures qui régule certains mécanismes endogènes comme l’alternance veille-sommeil,
la température corporelle ou encore la circulation sanguine.
Alors que les études en chronobiologie tendent à démontrer
qu’il existe plus d’une horloge biologique régulant diverses fonctions
régulatrices (voir aussi Les rythmes de corps), les rythmes
circadiens, dont les gènes de l’ADN ont été identifiés, sont d’ailleurs
eux-mêmes activés chez le nouveau-né par la présence de la lumière qui agit
comme déclencheur.
L’absence de lumière ou la baisse de luminosité automnale
(que l’on connaît bien au Canada) provoque ainsi la sécrétion de mélatonine,
aussi appelée hormone du sommeil. Dérivée de la sérotonine, cette hormone
maîtresse agit sur de nombreuses fonctions physiologiques dont l’appétit,
l’immunité et, évidemment, l’alternance veille-sommeil. Cette perturbation des
rythmes circadiens provoque chez plusieurs l’émergence de la dépression
saisonnière.
Alors qu’en Grèce antique on croyait que les
« humeurs » correspondaient à des fluides corporels dont le
déséquilibre causait la maladie (voir Les humeurs, ces « fluides » du corps), on comprend aujourd’hui que l’humeur, à l’instar du climat, est
influencé par de nombreux facteurs physiques, cognitifs, émotionnels, sociaux
et environnementaux. Autrement dit, l’humeur est à l’organisme humain ce que la
météo est à une région, soit un mouvement incessant de perturbations sur fond
de temps clément, le soleil étant toujours au cœur de ces variations.