En Grèce antique, Achille aurait été plongé dans les eaux du
Styx par sa mère qui voulait le protéger de la mort. Le tenant par la cheville durant l'immersion, cette partie du corps demeura vulnérable, d’où
l’expression le talon d’Achille.
Le talon d’Achille exprime une zone de grande vulnérabilité,
un point faible physique ou psychologique pouvant mener à sa perte. Certains
tentent tout simplement d’ignorer cette faiblesse, d’en faire fi, tandis que
d’autres se munissent d’une puissante carapace sous forme d’apathie ou d’insensibilité, physique ou affective, pour
mieux pallier au manque (à ce propos, vous pouvez aussi consulter « L’hypersensibilité »).
Or, le talon d’Achille peut également dissimuler une force
inestimable. Plus souvent qu’autrement, c’est de cette zone fragile que surgit
la résilience, une force capable de renverser toute situation.
Ce point faible peut donc en réalité être le point de départ
d’une réelle transformation (voir aussi Muer ou changer de peau). De toute évidence, cela exige un véritable
effort, un investissement de longue haleine ou en profondeur. Pour citer Boris
Cyrulnik, éthologue et psychiatre français bien connu pour ses ouvrages sur la
résilience : « Une vulnérabilité affective peut se transformer en
force affectueuse, à condition d’y mettre le prix » (1).
---------------------
---------------------
(1) Un merveilleur malheur (1999). Paris: Odile Jacob, p.92.