Le cerveau du célèbre physicien Albert Einstein (1879-1955),
connu notamment pour sa théorie de la relativité et la plus célèbre des
formules mathématiques, E=mc2, fut l’objet d’études plusieurs années
après sa mort. Malgré toute la controverse qui entoure les résultats de ces analyses, quelques observations méritent
néanmoins d’être soulignées.
L’une d’entre elles concerne sa taille. Petit et
singulièrement rond, le cerveau du fameux génie d’origine allemande était moins
volumineux que la norme, son poids étant inférieur à la moyenne, soit 1230 g
contre une moyenne de 1400g.
L’autre particularité concerne
l’absence du sillon de Sylvius, une commissure se trouvant à la jonction des
lobes pariétal et frontal. Un sillon étant un creux, un repli intérieur en
surface du cortex, cela signifie que cet espace habituellement
« vide » était donc occupé par du tissu nerveux.
Lorsqu’on pense au cerveau, nous croyons d’emblée que ce
sont les neurones ou la « matière grise » qui font tout le travail.
En réalité, il existe d’autres types de cellules nerveuses essentielles au bon
fonctionnement des neurones, les cellules gliales.
Cinquante fois plus nombreuses que les neurones, les cellules
gliales facilitent l’entretien et la protection du milieu neuronal en assurant,
entre autres, le support en oxygène et en nutriment, l’élimination des cellules
mortes ou encore le recyclage des neurotransmetteurs. Autrement dit, pour
chaque neurone qui transmet de l’information, 50 cellules gliales l’assistent
dans sa tâche. C’est énorme! Pour plusieurs neuroscientifiques, les cellules
gliales représentent en effet les héroïnes méconnues du cerveau, de véritables techniciennes
des coulisses neuronales.
Qui plus est, ces mêmes cellules sont responsables du
développement du cerveau en établissant les interconnexions entre les neurones.
On estime que chaque neurone possède en moyenne 10 000 connexions le reliant à
d’autres. Or, selon plusieurs études, le cerveau d’Einstein présentait plus de
tissu glial que la norme.
Comme quoi, ce n’est pas le volume du cerveau qui importe
dans l’intelligence et la créativité, mais bien, outre leur bon fonctionnement,
le nombre de connexions entre les neurones.