lundi 30 novembre 2015

L’effet placebo ou le pouvoir de l’espoir


« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » nous dit le proverbe. Le contraire est aussi vrai.

De nombreuses études ont démontré l’effet placebo, à savoir qu’un produit neutre, administré tel un médicament ou substance thérapeutique, peut avoir un effet positif sur le traitement de la maladie et donc sur la santé. À cet égard, notons qu’un médicament actif contient lui aussi une part « placebo ». En effet, on observe que la prise du médicament, dans certains cas, peut apporter un soulagement au patient, et ce, avant même que l’agent actif qu’il contient n’ait été absorbé par l’organisme.

On attribue l’effet placebo au pouvoir de la suggestion, c’est-à-dire à l’attente favorable créée par la prise du médicament. Or, n’est-ce pas là la définition même de l’espoir? Attendre avec confiance?

L’espoir est un puissant moteur de l’esprit humain qui consiste en l'attente d'un futur meilleur. Il soulève la motivation, procure de l’énergie, donne des forces. À lui seul, l’espoir peut revitaliser l’esprit-corps, l’organisme tout entier, et ranimer la flamme vitale.

Cette disposition de l’esprit s’oppose à la résignation et au sentiment d’impuissance - les concepts de « helplessness & hopelessness » largement étudiés en psychologie pour leurs effets nocifs sur la santé - qui contribuent à la stagnation de l’énergie vitale. Habituellement, lorsqu’il n’y a plus d’espoir, c’est que la mort est proche.

Essentiellement, avoir de l’espoir, c’est avoir la foi. C’est croire en des jours meilleurs, en cette lumière au bout du tunnel. Cela exige de prendre son courage à deux mains et de continuer à avancer, un pas à la fois, dans la foi, l’optimisme et l’espérance.

Car tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie.


lundi 16 novembre 2015

Main dans la main


On la tend, on la prête ou encore on la donne, la main est un organe multifonctionnel, à la fois symbole de travail et d’autorité, mais aussi d’entraide et d’affection.

De toutes les parties du corps, la main est sans aucun doute l’une des plus affairée. On l’utilise pour exécuter d’innombrables tâches et travailler. Armée de ses doigts agiles et d’une fine dextérité, la main permet de confectionner, couper, trier, rapiécer, bricoler, etc. Elle sert entre autres à cuisiner, à pianoter un air nouveau ou tout simplement les touches du clavier de l’ordinateur.

On parle ainsi de main d’œuvre en se référant à la masse ouvrière, à tous ces employés, travailleurs et travailleuses, qui mettent la main à la pâte pour gagner leur pain, joindre les deux bouts et faire « rouler l’économie ».

En ce sens, la main est un symbole d’activité, d’ouvrage et de réalisation, un instrument de travail, d’effort, d’exécution et de création. Un individu avec les mains dans les poches n’a habituellement rien à faire, errant au gré du temps.

La main est également un symbole d’autorité, de pouvoir ou même d’abus. C’est la main haute de la justice, celle qui permet de mettre la main au collet des malfaiteurs, ou bien la main oppressante du salut nazi.

Puissante, voire dominante, cette main est capable de force et de violence. Elle peut gifler, frapper, battre l’autre, qu’il soit victime ou adversaire, se transformant ainsi en une arme robuste, le poing (voir aussi Le poing victorieux vs coléreux).

Cette dernière fonction de la main s’oppose à celle de l’entraide, de la coopération, du toucher et de l’affection, cette main forte que l’on prête, qui s’allie à celle de l’autre, et que l’on serre tendrement.


lundi 2 novembre 2015

L’image du corps


À l’époque des Grecs, le corps était célébré pour sa force et ses capacités physiques. On le constate notamment par la tenue des Olympiques ou encore dans les arts - la sculpture en particulier, où le corps apparaît massif et puissant. La beauté du corps reposait inévitablement sur sa structure et ses habiletés.

Aujourd’hui, c’est l’image du corps qui prime. Depuis l’avènement de l’espace virtuel, l’intimité est devenu pour plusieurs un espace public (voir aussi Être dans sa bulle) au centre duquel l’individualisme, l’égocentrisme et le narcissisme règnent glorieusement. L’être narcissique recherche toujours son propre reflet dans le regard de l’autre, au détriment du développement de forces intérieures. Quoi de plus accessible, somme toute, que de briller sous les feux de projecteurs virtuels à coup de « j’aime ».

Outre l’étalage de ses goûts et de ses préférences en matière de musique, cinéma, etc., des révélations personnelles et des exhibitions de toutes sortes, les « selfies » pullulent. La perche à égoportrait (« selfie stick ») est le nouveau gadget à la mode et les « I-machins » se multiplient avant les besoins.

Dans une société dite moderne, où le « je » est roi, ce qui compte c’est la diffusion de l’image du corps, soit une représentation bidimensionnelle, généralement tronquée ou retouchée, servant à attirer le regard de l’autre et faire grimper sa « popularité » jusqu’à la « célébrité ».

Au 21ième siècle, bref, plus besoin d’accomplir quoi que se soit, de penser ou même de réfléchir. Exister, c’est être vu.

Une image vaut-elle encore mille mots?