On la tend, on la prête ou encore on la donne, la main est
un organe multifonctionnel, à la fois symbole de travail et d’autorité, mais
aussi d’entraide et d’affection.
De toutes les parties du corps, la main est sans aucun doute
l’une des plus affairée. On l’utilise pour exécuter d’innombrables tâches et
travailler. Armée de ses doigts agiles et d’une fine dextérité, la main permet
de confectionner, couper, trier, rapiécer, bricoler, etc. Elle sert entre
autres à cuisiner, à pianoter un air nouveau ou tout simplement les touches du
clavier de l’ordinateur.
On parle ainsi de main d’œuvre en se référant à la masse ouvrière, à tous ces employés,
travailleurs et travailleuses, qui mettent la main à la pâte pour gagner leur pain, joindre les
deux bouts et faire « rouler l’économie ».
En ce sens, la main est un symbole d’activité, d’ouvrage et
de réalisation, un instrument de travail, d’effort, d’exécution et de création.
Un individu avec les mains dans les poches n’a habituellement rien à faire,
errant au gré du temps.
La main est également un symbole d’autorité, de pouvoir ou
même d’abus. C’est la main haute de la justice, celle qui permet de mettre la
main au collet des malfaiteurs, ou bien la main oppressante du salut nazi.
Puissante, voire dominante, cette main est capable de force
et de violence. Elle peut gifler, frapper, battre l’autre, qu’il soit victime
ou adversaire, se transformant ainsi en une arme robuste, le poing (voir aussi Le poing victorieux vs coléreux).
Cette dernière fonction de la main s’oppose à celle de
l’entraide, de la coopération, du toucher et de l’affection, cette main forte
que l’on prête, qui s’allie à celle de l’autre, et que l’on serre tendrement.