lundi 25 avril 2016

Plaisir et dopamine

Certains comportements, comme manger ou se reproduire par exemples, sont nécessaires à la survie de l’espèce. Afin d’assurer leur répétition, le cerveau est muni d’un circuit de la récompense, ou circuit du plaisir, qui agit comme système de gratification. 

Impliquant différentes structures et zones du cerveau dont l’aire tegmentale ventrale (ATV), le noyau accumbens et le cortex préfrontal, qui participe à l’expérience consciente du plaisir, ce circuit libère de la dopamine, un important neurotransmetteur qui procure un sentiment de plaisir et de bien-être. 

Comme vous l’aurez sans doute deviné, c’est ce même système de renforcement qui est impliqué dans les dépendances aux drogues ainsi qu'aux diverses substances addictives, comme le sucre par exemple, envoyant un signal de plaisir, voire d’euphorie, exigeant une quantité toujours plus grande pour obtenir le même effet. 

Il a par ailleurs été démontré qu’écouter une musique qui nous plaît, en plus de solliciter le cortex auditif, stimule le circuit du plaisir libérant ainsi de la dopamine. 

Que se soit via la dopamine, l’adrénaline (Accro à l’adrénaline) ou encore les endorphines (voir Martha Graham et les endorphines), l’être humain cherche fondamentalement à éviter la douleur et le déplaisir en se procurant un « boost » énergétique, une bonne dose de plaisir, et pourquoi pas, un peu des deux. 

Tout cela, évidemment, au nom de la survie de l’individu et de l’espèce. 


lundi 18 avril 2016

La nervosité et l'axe de stress

La nervosité est un état passager d’excitabilité des nerfs qui se traduit par des tremblements des membres, des papillons au ventre et parfois même des nausées, accompagnée d’une respiration superficielle et d’une captation sensorielle réduite. 

Forme de stress, la nervosité, comme le trac par exemple, représente l’ultime démonstration qu’il existe un lien intime entre le psychologique et le physiologique, soit les pensées, les émotions et les embranchements du système nerveux, d’où l’expression être à bout de nerfs

Mais comment la nervosité se manifeste-t-elle?

Les études sur le stress ont démontré qu’il existe bel et bien une route physiologique par laquelle les tensions internes prennent forme, l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), communément appelé l’axe de stress, perturbant ainsi l’homéostasie de l’organisme humain (voir L’équilibre homéostatique). En ce sens, un état de stress est donc une réponse adaptative au changement induit par un facteur de tension. 

De fait, l’axe HHS est une voie majeure du système endocrinien ayant une influence tant sur les systèmes immunitaire et digestif, l’humeur et les émotions, la sexualité que l’entreposage des graisses. Sa stimulation suscite la production de catécholamines, ou hormones de stress, comme l’adrénaline et la noradrénaline par exemples, qui déclenchent une activation physiologique intense dont l’augmentation du rythme cardiaque et de la respiration, la constriction des vaisseaux sanguins dans certaines parties du corps, la dilatation du sang vers les muscles, l’inhibition de la digestion, une perte d’audition et de vision périphérique, etc., permettant ainsi de faire face à la menace ou tout le moins sa perception (voir aussi Accro à l’adrénaline). 

Puisque la communication entre l’hypothalamus et les centres du cerveau traitant les émotions est bidirectionnelle, c’est par cette même voie que les émotions peuvent perturber l’organisme humain, affecter l’immunité, la digestion, les organes, ou encore le précipiter vers des états de perturbation interne prolongée comme l’anxiété notamment.

En revanche, c'est en empruntant ce même axe que les méthodes de relaxation et de visualisation apportent leurs bienfaits au corps humain.


lundi 4 avril 2016

Plein les bras

« Membre supérieur prolongé par la main », les bras servent plusieurs fonctions, du travail à l’affection en passant par l’entraide, le transport et le réconfort. 

Similairement aux mains qui servent à fabriquer et à réaliser (voir Main dans la main), les bras sont eux aussi synonymes d’action, de travail et de main d’œuvre. On dit par exemples manquer de bras ou avoir besoin de bras en parlant des travailleurs. À l’inverse, rester les bras croisés signifie ne rien faire. 

Les bras servent donc à agir, à faire, tout comme à transporter des objets. Ils peuvent accueillir (à bras ouverts), influencer (avoir le bras long), assister (un bras droit) (voir aussi Le côté gauche) ou encore porter un projet (à bout de bras). On les baisse en signe d’abandon ou on les lève bien haut pour implorer le ciel ou les dieux, reconnaissant  dès lors son impuissance. 

Tout comme les mains, les bras se prêtent aussi à l’intimité et aux rapprochements. Ils servent entre autres à danser en couple ou même à tomber dans les bras de l’autre - à moins que ce soient ceux de Morphée (voir Dans les bras de Morphée). On les utilise également comme frontière ou pour mesurer la distance avec l’autre, les bras croisés faisant preuve de fermeture alors que les bras grand ouverts manifestent un accueil chaleureux. 

Les bras servent finalement à aider, à rassurer, à prêter secours et à réconforter. On tend les bras à un ami, lui prêtant par la même occasion une oreille ou bien une épaule sur laquelle pleurer, en somme, on l’embrasse. Car les bras peuvent offrir une accolade, un câlin, une étreinte, soit le baiser des corps.