La joie et la colère sont des émotions
primaires dites « activantes » puisqu’elles déclenchent une
activation physiologique, un mouvement d’extériorisation propice à l’action et
donc à leur expression. La principale distinction entre ces deux émotions
fondamentales repose essentiellement sur le ressenti qui les accompagne. Alors que la joie est
classée « positive », la colère, pour sa part, induit un ressenti
négatif qui mène « hors de soi », voire à sortir de ses gonds.
La joie - le poing victorieux
La joie est une émotion activante au
ressenti positif. Physiologiquement, elle génère une subite montée d’énergie
qui pousse à agir, à bouger, à s’animer, bref à exprimer son effervescence.
Pour cette raison, la joie se manifeste
généralement par des gestes et des mouvements du corps, une expression
psycho-corporelle hautement visible, et parfois même audible, comme des sauts
accompagnés de cris retentissants ou de rires en brandissant les bras, poings
fermés, au-dessus de la tête.
Dans ce contexte, le poing, cette main
fermée portée bien haut, désigne le geste du vainqueur. Glorieux et triomphant,
il sert à signaler un avantage aux autres et sur les autres, une attitude de domination intrinsèque au statut de
gagnant, à celui ou celle qui remporte un point, un succès, une bataille ou la
victoire carrément.
Contrairement à la tristesse ou à la colère,
la joie est rarement inhibée ou contenue. Certes, l’intensité de son expression diffère
grandement d’une culture à l’autre, mais étant foncièrement
activante, la joie est une émotion qui s’exprime spontanément, sur le champ et
sans retenue. D’une part, qui voudrait s’en priver. D’autre part, et plus
important encore, parce qu’elle est positive.
Contrairement aux émotions primaires au
ressenti négatif qui peuvent agresser, gêner ou importuner les autres, la joie,
en raison de son caractère hautement positif et dynamique, est agréable, invitante
et même contagieuse comme le rire et le sourire.