lundi 16 février 2015

Le poing victorieux vs coléreux


La joie et la colère sont des émotions primaires dites « activantes » puisqu’elles déclenchent une activation physiologique, un mouvement d’extériorisation propice à l’action et donc à leur expression. La principale distinction entre ces deux émotions fondamentales repose essentiellement sur le ressenti qui les accompagne. Alors que la joie est classée « positive », la colère, pour sa part, induit un ressenti négatif qui mène « hors de soi », voire à sortir de ses gonds.

La joie - le poing victorieux

La joie est une émotion activante au ressenti positif. Physiologiquement, elle génère une subite montée d’énergie qui pousse à agir, à bouger, à s’animer, bref à exprimer son effervescence.

Pour cette raison, la joie se manifeste généralement par des gestes et des mouvements du corps, une expression psycho-corporelle hautement visible, et parfois même audible, comme des sauts accompagnés de cris retentissants ou de rires en brandissant les bras, poings fermés, au-dessus de la tête.

Dans ce contexte, le poing, cette main fermée portée bien haut, désigne le geste du vainqueur. Glorieux et triomphant, il sert à signaler un avantage aux autres et sur les autres, une attitude de domination intrinsèque au statut de gagnant, à celui ou celle qui remporte un point, un succès, une bataille ou la victoire carrément.

Contrairement à la tristesse ou à la colère, la joie est rarement inhibée ou contenue. Certes, l’intensité de son expression diffère grandement d’une culture à l’autre, mais étant foncièrement activante, la joie est une émotion qui s’exprime spontanément, sur le champ et sans retenue. D’une part, qui voudrait s’en priver. D’autre part, et plus important encore, parce qu’elle est positive.

Contrairement aux émotions primaires au ressenti négatif qui peuvent agresser, gêner ou importuner les autres, la joie, en raison de son caractère hautement positif et dynamique, est agréable, invitante et même contagieuse comme le rire et le sourire.