Cellule
fondamentale du système nerveux, le neurone constitue l’unité de base d’un complexe
et fascinant réseau qui innerve et unifie tout le corps humain.
Comme
toute cellule du corps, le neurone est pourvu d’un noyau, d’un corps cellulaire
et de cytoplasme. Toutefois, il se distingue des autres unités cellulaires, des
cellules du cœur ou de la peau par exemples, puisque le neurone a tendance,
d’une part, à former des liens avec d’autres cellules nerveuses et développer
des réseaux, afin, d’autre part, de transmettre un message sous forme d’influx
nerveux.
Essentiellement,
la communication neuronale est un échange d’excitation : « Un neurone
ne fait que rapporter à un autre neurone l’intensité de son excitation »
(1). C’est grâce à ses terminaisons, les axones et les dendrites, que
le neurone transmet et reçoit des informations aux autres cellules nerveuses ou
autres types de cellules (musculaires, par exemple). Simplement dit, les axones
émettent et les dendrites reçoivent.
Les multiples dendrites forment une arborisation dendritique, permettant à un
neurone d’être connecté à plusieurs autres à la fois et ainsi travailler en
réseaux. Ces connexions peuvent d’ailleurs se régénérer (voir Cerveau unique et malléable).
De
plus, la communication neuronale est électro-chimique. Entre deux neurones existe
un point de contact appelé synapse, qui est en réalité un espace microscopique
permettant l’échange de messagers chimiques, les neurotransmetteurs. Une fois
libérés, ceux-ci agissent sur les propriétés d’un neurone en activant ou en
inhibant sa fonction. Autrement dit, un neurotransmetteur agit en quelque sorte
comme un interrupteur, ayant un effet activateur ou inhibiteur sur les cellules
nerveuses.
Finalement,
il est important de souligner que le neurone est soutenu par un imposant groupe
de cellules nerveuses, essentielles à son bon fonctionnement, les cellules
gliales (à ce propos, consultez Le cerveau d’Einstein - neurone et cellules gliales).
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(1)
Francis Crick (1916-2004) biologiste britannique et chercheur en neurosciences;
Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962 pour la découverte de la
structure de l’ADN. Dans "The Mind" (2011), John Brockman (ed.).