La
qualité de la vie humaine repose grandement sur les capacités à se mouvoir et à
s’émouvoir.
Comme
tout organisme vivant, l’humain est un être en mouvement, un animal bipède dans
ce cas-ci, qui a besoin de bouger, de se déplacer, d’aller librement vers ce
qu’il désire et ce qui l’attend (voir aussi Marche et démarche).
Or, il
en est de même intérieurement. La
capacité de s’émouvoir, c’est-à-dire de ressentir des émotions, est elle aussi
nécessaire à une vie riche, ponctuée d’expériences, d’événements, et donc de
sentiments des plus variés.
Certains
prétendent que le contrôle des émotions est l’ultime voie vers le
bonheur. Or, il existe une distinction entre gestion et absence d’émotions. À cet effet, soulignons
qu’un psychopathe ne ressent pas d’émotions, d’où son manque total d’empathie
envers les autres créatures vivantes.
L’habileté à ressentir les émotions, ces mouvements internes du corps (voir Émotion, mouvement interne du corps) constitue le fondement de la compassion qui, elle, exige une sensibilité. L’apathie, pour sa part, se définit comme une « absence d’émotions », une « incapacité d’être ému ou de réagir » par mollesse, indifférence, résignation ou état pathologique (voir aussi Apathie et états dissociatifs). De fait, sur l’échelle de la sensibilité, l’apathie se situe aux antipodes de l’hypersensibilité, une captation aiguë de son environnement par le 6ième sens qu’est le ressenti (voir L'hypersensibilité).
L’habileté à ressentir les émotions, ces mouvements internes du corps (voir Émotion, mouvement interne du corps) constitue le fondement de la compassion qui, elle, exige une sensibilité. L’apathie, pour sa part, se définit comme une « absence d’émotions », une « incapacité d’être ému ou de réagir » par mollesse, indifférence, résignation ou état pathologique (voir aussi Apathie et états dissociatifs). De fait, sur l’échelle de la sensibilité, l’apathie se situe aux antipodes de l’hypersensibilité, une captation aiguë de son environnement par le 6ième sens qu’est le ressenti (voir L'hypersensibilité).
Autrement
dit, l’apathie est un marécage affectif, un trou noir intérieur sans vie ni
mouvement, laissant en surface un être sans affect, en rupture avec ses
émotions. Même si cette condition n’est pas visible à l’œil nu, il s’agit bel
et bien d’un handicap, d’un important désavantage émotionnel, voire
fonctionnel, pour l’humain, limitant l’éventail d’expériences affectives.
Car
être vivant, c’est aussi vibrer d’émotions. Même que les émotions demeurent
notre seule protection contre le vide glacial et inanimé de l’apathie. Comme
le psychanalyste Carl Gustav Jung (1875-1961) l’a lui-même si bien dit : « Sans
émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie
en mouvement ».
- La chronique fera relâche durant la saison estivale. Bon
été à tous! -
À propos de l'auteure
Parallèlement à sa formation en danse, Sylvie Marchand a
complété des études à l'Université McGill en Neuro-physio-psychologie
(B.Sc.), à l'Université Concordia en Thérapies par les arts (M.A.) en
plus d'un Certificat en Arts plastiques de l'UQAM. Danseuse, chorégraphe et enseignante, elle fonde en 2003 le Studio Mosaïco, espace dédié à la danse et à l'art-thérapie à Montréal, Québec. Elle développe aujourd'hui la branche de la psychologie somatique, offre des ateliers de danse-thérapie et publie sur Chronique d'un corps.