« Le
mouvement ne ment jamais » affirmait la danseuse et chorégraphe américaine
Martha Graham (voir aussi Martha Graham et les endorphines).
Le corps non plus.
On
peut essayer de demeurer impassible, afficher un Poker Face ou même rester de glace, mais les émotions sont
généralement accompagnées de réactions physiologiques qui trahissent leur
présence. C’est là tout le moins le principe sur lequel repose le détecteur de
mensonge.
Mentir
engendre un stress, une tension interne qui se manifeste par des variations
physiologiques mesurables comme la fréquence cardiaque, la pression artérielle,
la température corporelle, la transpiration et, conséquemment, la conductance
cutanée, signaux corporels captés par le polygraphe auquel la personne est
connectée durant son interrogatoire.
Loin
d’être une science établie et reconnue, cette technique d’interrogatoire utilisée
dans différents contextes d’enquête demeure controversée, et même fortement critiquée, en raison de sa piètre fiabilité. Alors que certains individus activeraient le polygraphe par leur nervosité, d’autres parviendraient à déjouer l’appareil en
contrôlant leur humeur, leurs émotions et donc leurs réactions, la clé du
succès étant l’état de calme absolu (voir aussi La nervosité et l’axe de stress).
Notons
à cet effet que certains individus considérés sociopathes ou psychopathes ne
ressentent pas d’émotions, et donc ne présenteraient aucune réaction
physiologique pouvant activer le détecteur de mensonges (voir Mouvoir et s’émouvoir).
Peut-être
en est-il ainsi des menteurs chroniques.
Comme le
disait si bien George Costanza, personnage de la fameuse série télévisée américaine « Seinfeld » des années 1990 : "It's not a lie if
you believe it".