lundi 17 octobre 2016

Le corps ne ment jamais

« Le mouvement ne ment jamais » affirmait la danseuse et chorégraphe américaine Martha Graham (voir aussi Martha Graham et les endorphines).

Le corps non plus.

On peut essayer de demeurer impassible, afficher un Poker Face ou même rester de glace, mais les émotions sont généralement accompagnées de réactions physiologiques qui trahissent leur présence. C’est là tout le moins le principe sur lequel repose le détecteur de mensonge.

Mentir engendre un stress, une tension interne qui se manifeste par des variations physiologiques mesurables comme la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la température corporelle, la transpiration et, conséquemment, la conductance cutanée, signaux corporels captés par le polygraphe auquel la personne est connectée durant son interrogatoire.

Loin d’être une science établie et reconnue, cette technique d’interrogatoire utilisée dans différents contextes d’enquête demeure controversée, et même fortement critiquée, en raison de sa piètre fiabilité. Alors que certains individus activeraient le polygraphe par leur nervosité, d’autres parviendraient à déjouer l’appareil en contrôlant leur humeur, leurs émotions et donc leurs réactions, la clé du succès étant l’état de calme absolu (voir aussi La nervosité et l’axe de stress).

Notons à cet effet que certains individus considérés sociopathes ou psychopathes ne ressentent pas d’émotions, et donc ne présenteraient aucune réaction physiologique pouvant activer le détecteur de mensonges (voir Mouvoir et s’émouvoir).

Peut-être en est-il ainsi des menteurs chroniques.

Comme le disait si bien George Costanza, personnage de la fameuse série télévisée américaine « Seinfeld » des années 1990 : "It's not a lie if you believe it".