lundi 26 septembre 2016

Le nerf vague

Le nerf vague, aussi appelé nerf pneumogastrique (1), est le plus étendu des nerfs crâniens. Sortant de la moelle allongée pour rejoindre les muscles du pharynx, du palais et du larynx, les viscères thoraciques et abdominaux, et innervant plusieurs organes (poumons, cœur, estomac, foie, intestins) grâce à ses foisonnantes ramifications, le nerf vague constitue la plus importante voie de transmission du système nerveux parasympathique.

Principale innervation efférente du cœur, sa stimulation entraîne la sécrétion d’acétylcholine, un neurotransmetteur qui induit un ralentissement de l’activité cardiaque (voir aussi L’écœurement).
 
Or, être témoin de comportements empathiques stimulerait le nerf vague, d’où l’effet apaisant, voire tranquillisant, des gestes de bonté et de compassion. D’ailleurs, il est également sollicité dans l’émergence des émotions. Contrôlant le larynx et donc la phonation, c’est par ce conduit vagal qu’une émotion monte à la gorge et laisse sans voix.

Impliqué dans les fonctions de régulation végétative, comme la déglutition, la respiration, les battements du cœur et la sécrétion d’acide dans l’estomac, le nerf vague véhicule les informations sensorielles des organes internes, incluant les messages de douleur, jusqu’au cerveau.

De fait, il conduit neuf fois plus d’informations des viscères au cerveau qu’il n’en reçoit de celui-ci, signe que les messages provenant des tripes et des entrailles sont fort importants (voir aussi Les deux cerveaux du corps). 

Étant connecté à l’estomac et conduisant les sensations viscérales vers le système nerveux central, le nerf vague joue un rôle dans l’intuition et les pressentiments (voir aussi Intuition féminine ou intuition?). 

Car faut-il le souligner, pressentir, c’est prévoir vaguement.

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(1) Étant double, comme la majorité des nerfs, des organes et de nombreuses structures corporelles, le nerf vague est aussi appelé les nerfs vagues (voir Les deux font la paire).