Le nerf
vague, aussi appelé nerf pneumogastrique (1), est le plus étendu des nerfs
crâniens. Sortant de la moelle allongée pour rejoindre les muscles du pharynx,
du palais et du larynx, les viscères thoraciques et abdominaux, et innervant plusieurs
organes (poumons, cœur, estomac, foie, intestins) grâce à ses foisonnantes ramifications,
le nerf vague constitue la plus importante voie de transmission du système
nerveux parasympathique.
Principale
innervation efférente du cœur, sa stimulation entraîne la sécrétion d’acétylcholine, un neurotransmetteur qui induit
un ralentissement de l’activité cardiaque (voir aussi L’écœurement).
Or, être
témoin de comportements empathiques stimulerait le nerf vague, d’où l’effet
apaisant, voire tranquillisant, des gestes de bonté et de compassion. D’ailleurs,
il est également sollicité dans l’émergence des émotions. Contrôlant le larynx
et donc la phonation, c’est par ce conduit vagal qu’une émotion monte à la
gorge et laisse sans voix.
Impliqué
dans les fonctions de régulation végétative, comme la déglutition, la
respiration, les battements du cœur et la sécrétion d’acide dans l’estomac, le
nerf vague véhicule les informations sensorielles des organes internes, incluant
les messages de douleur, jusqu’au cerveau.
De fait,
il conduit neuf fois plus d’informations des viscères au cerveau qu’il n’en
reçoit de celui-ci, signe que les messages provenant des tripes et des
entrailles sont fort importants (voir aussi Les deux cerveaux du corps).
Étant connecté
à l’estomac et conduisant les sensations viscérales vers le système nerveux
central, le nerf vague joue un rôle dans l’intuition et les pressentiments (voir aussi Intuition féminine ou intuition?).
Car faut-il
le souligner, pressentir, c’est prévoir vaguement.
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(1) Étant double,
comme la majorité des nerfs, des organes et de nombreuses structures corporelles,
le nerf vague est aussi appelé les nerfs vagues (voir Les deux font la paire).